(Le JPB) Une feuille de route pour entreprendre le chemin du retour des exilés basques

18/06/2013

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G.T.

“Le temps est venu d’aménager la voie de la résolution et du retour chez eux des réfugiés.” C’est avec cette volonté claire d’avancer dans le processus de paix du Pays Basque que les membres du Collectif d’exilés et exilées politiques basques (EIPK) ont pris la parole samedi dernier. Une centaine de Basques réduits à l’exil sont apparus devant près de 4 500 personnes, tous réunis à la halle d’Iraty de Biarritz, lors de la manifestation appelée “Le souffle de la solidarité”.

Ils y ont présenté une feuille de route, “une contribution pour impulser le processus en cours” qui s’appuie sur trois principes : l’arrêt des mesures d’exception, la garantie de la dignité et des droits fondamentaux des exilés et, enfin, la connaissance de la vérité sur tout ce que ce collectif a subi ces dernières décennies.

Liberté de mouvement

Dans son document, le collectif demande de revenir sur les procédures judiciaires fondées sur des déclarations faites sous la torture, celles qui devraient être archivées ou prescrites ou sur les poursuites judiciaires contre l’exercice du droit à la liberté de penser, de s’exprimer et de penser. Il exige également la liberté de mouvement de ses membres

Concernant la dignité des Basques exilés, le collectif demande la prise en charge de ceux qui sont gravement malades et de ceux qui se trouvent en situation de marginalisation.

Quant à la dernière partie, le document évoque le droit de savoir la vérité. Des récits qui devraient “être partagés avec l’ensemble de la société”.

La feuille de route a été présentée sur une scène couverte de pelouse et de fleurs, signes d’un temps nouveau. Plus qu’un meeting, les personnes réunies à la halle d’Iraty ont assisté à un spectacle ponctué de musique, de danse, de reproduction de scènes d’une femme faisant le choix de l’exil. Une place a également été accordée à ceux qui se trouvent à des milliers de kilomètres du Pays Basque, à travers des témoignages audiovisuels.

Le meeting était précédé d’une réunion entre le collectif et de nombreux acteurs politiques pour détailler la feuille de route. La sénatrice Frédérique Espagnac (PS), les députées Sylviane Alaux et Colette Capdevielle (PS), le vice-président du conseil général Kotte Ecenarro (PS), la conseillère régionale Alice Leiciagueçahar (EELV) et le maire de Biarritz et ancien sénateur (MoDem) Didier Borotra ont participé à cette présentation. Ce dernier est resté à l’acte public et est apparu épaulant un des représentants du Collectif des exilés politiques basques. Les conseillères municipales Martine Bisauta (Bayonne) et Yvette Debarbieux (Saint-Jean-de-Luz) ont aussi assisté à la rencontre. Des représentants de Sortu, de la CFDT, de la CGT, de LAB, d’ELA, de Herrira, d’Anai Artea et du CDDHPB étaient également présents.

 

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