(Sud Ouest) Pays basque: après 9 ans au service du processus de paix, Lokarri cessera d’exister en mars 2015

09/10/2014

La plateforme citoyenne fut notamment à l’origine de la conférence internationale d’Aiete en octobre 2011. Suite à cet événement, ETA publiait un communiqué dans lequel l’organisation mettait fin à 50 ans de lutte armée.

Lokarri avait notamment organisé la Conférence internationale pour la paix à Aiete en octobre 2011 réunissant un groupe de six experts avec à sa tête Kofi Annan © PHOTO ARCHIVES PATRICK BERNIÈRE

Lokarri avait notamment organisé la Conférence internationale pour la paix à Aiete en octobre 2011 réunissant un groupe de six experts avec à sa tête Kofi Annan
© PHOTO ARCHIVES PATRICK BERNIÈRE

 Publié , modifié par Pantxika Delobel

Ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse à Bilbao, Lokarri, la plateforme citoyenne pour la promotion du processus de paix, a annoncé qu’elle cesserait son activité en mars 2015. La raison? Cette dynamique issue de la société civile estime que le processus de paix est aujourd’hui « irréversible ».

Né au Pays basque espagnol en 2006, lors du cessez-le-feu qui avortera quelques mois plus tard, Lokarri prend alors la relève d’Elkarri, premier mouvement issu de la société basque pour la promotion du processus de paix.Aujourd’hui, Lokarri est constitué de six permanents, 250 bénévoles et 1600 adhérents.

  • Ambassadeurs de la paix

Ce mouvement citoyen fut notamment l’organisateur de la Conférence internationale pour la paix d’Aiete le 17 octobre 2011. Ce jour-là, un groupe de six experts internationaux – à sa tête Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix en 2001 – s’était réuni en conclave au sein de l’ancienne résidence d’été du général Franco. Invités à ce rendez-vous, une cinquantaine de représentants politiques et syndicaux des deux rives de la Bidassoa.

Prenant le monde pour témoin, ces ambassadeurs de la paix ont appelé au dialogue en mettant ETA et les gouvernements espagnol et français face à leurs responsabilités.

Trois jour plus tard, le 20 octobre 2011, un communiqué d’ETA annonçait qu’elle renonçait à faire usage de la violence, après cinquante et un ans de clandestinité, dont quarante-trois de lutte armée.

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