Communiqué de presse relatif à l’arrestation de 16 personnes dont 12 avocats

12/01/2015

Il y a un an, la garde civile espagnole, sur ordre de l’Audience nationale, avait mené une opération policière à l’encontre des interlocuteurs, dont certains sont avocats, du Collectif des Prisonniers-ères Politiques Basques après avoir investi les locaux des avocats de ce même Collectif, au Pays Basque Sud. Ils avaient ainsi arrêté 8 personnes.

Ce matin, 16 personnes ont été interpellées par la garde civile espagnole, parmi elles 12 avocats dont 3 avocats d’inculpés au procès des 35 militants indépendantistes, dont Aurore Martin et Haizpea Abrisketa et, 19 militants, se retrouvent sans avocat. Ils ont demandé de suspendre le procès et cela a été accepté, jusqu’à nouvel ordre.

Un an après l’opération policière menée à l’encontre des interlocuteurs et avocats du collectif des prisonniers-ères politiques basques et deux jours après la mobilisation organisée par Sare à Bilbo le samedi 10 janvier dernier contre la dispersion des prisonniers-ères politiques basques, le mouvement civil Bake Bidea déplore cette nouvelle action répressive de la part de l’Etat espagnol.

Nous souhaitons rappeler, cette année à nouveau, que l’arrestation d’avocats touche aux droits fondamentaux de la défense en matière pénale et au droit à un procès équitable. Ces droits sont pourtant garantis par des conventions internationales (Charte des Droits fondamentaux de l’Union Européenne et Convention Européenne des Droits de l’Homme), et le droit d’accès à un avocat a même récemment fait l’objet d’une directive européenne. Ces atteintes aux droits fondamentaux portées par les Etats espagnol et français à l’encontre des acteurs du conflit et de sa résolution continuent de révéler leur non prise en compte du nouveau contexte que connait le Pays Basque.

Cette attitude de blocage et, plus encore, de répression immuable de la part des Etats français et espagnol demeure un frein au processus de paix, alors même que le soutien et les pas en faveur de ce dernier ne cessent de croitre de la part de la société civile basque, de dizaines de milliers de personnes, de la Communauté internationale ainsi que de nombreux acteurs du conflit et de sa résolution

 

 

Comments are closed.