Communiqué de presse relatif au procès d’Aurore Martin et des 34 autres militants indépendantistes basques

09/01/2015

Dans un contexte d’initiatives de paix croissantes au Pays Basque, le procès d’Aurore Martin et de 34 autres militant-e-s politiques aura lieu le 12 janvier prochain à Madrid. Elles seront deux citoyennes de nationalité française à comparaître pour des faits politiques, à Madrid.
Depuis 3ans, notre mouvement civil en faveur de la mise en place d’un processus de paix au Pays Basque, tente de construire des espaces de discussion et de propositions pour faire avancer la résolution du conflit.

Aurore Martin, en tant que membre de Bake Bidea, est engagée quotidiennement en faveur d’une solution démocratique pour le Pays Basque.

Rappelons qu’elle avait reçu, dès l’exécution par la justice française du Mandat d’arrêt européen à son encontre ainsi que lors de son arrestation, le soutien de la majorité de la classe politique locale, mais également de représentants politiques hexagonaux et d’acteurs sociaux locaux et hexagonaux.

La militante sera jugée pour des faits politiques, tels que l’animation de conférences publiques et la justice espagnole va maintenir l’accusation sur des faits « commis » sur le territoire français, ce alors même que la justice française avait décidé de les retirer des chefs d’accusation.

Nous déplorons que des procès politiques se tiennent encore, trois ans après la proposition internationale d’une feuille de route pour résoudre le conflit basque. Cette feuille de route a mobilisé et continue de mobiliser de nombreux acteurs sociaux et politiques et la société civile toute entière autour de la mise en place d’un processus de résolution juste et durable pour le Pays Basque.

La déclaration, le 24 octobre dernier, du « groupe de dialogue du Pays Basque de France », composé notamment de la sénatrice socialiste des Pyrénées Atlantiques Frédérique Espagnac et du conseiller général UMP Max Brisson, en est l’illustration .

Nous demandons au gouvernement français de prendre en compte ce que la société civile demande depuis 3 ans déjà, en s’engageant dans un processus de paix au Pays Basque et en n’acceptant pas que deux de ses citoyennes soient jugées pour des faits politiques à Madrid.

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